CONSULTATION SUR UNE BANQUE CITOYENNE

Novembre 2011.
Un Pays brisé et ingouvernable …..
En combien de réformes l’Etat belge sera t-il vidé de sa substance ?

Selon toute vraisemblance, cette 6ème réforme marquera la fin du processus entamé dans les années 70 par le célèbre 107quater  de triste mémoire qui concevait 3 régions et leur attribuait les compétences par « loi spéciale », d’où le jeu politique pour trouver ces majorités dans un pays déjà en proie à un communautarisme exacerbé.
Les lois de 1988-1989, troisième réforme, remettaient l’agglomération bruxelloise dans le giron de la région, mais dès 1990, les flamands réclamaient de nouvelles avancées régionales, avancées qui non sans humour “visaient à finaliser pour de bon la réforme de l’Etat”.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Nous avons pourtant un système représentatif, cela devrait nous conférer un regard admiratif de ceux qui se réclament de la démocratie.
Las, nous ne pouvons que constater, au-delà de l’incurie de nos élus, le blocage institutionnel qui se manifeste clairement. Nombre d’experts se sont déjà penchés sur notre cas, mais non, rien ne peut obliger qui que ce soit à autre chose que l’immobilisme.
Des élections? Uniquement si les chambres daignent se dissoudre. Qui osera le premier émettre cette possibilité au sein des partis tétanisés par la montée de la NVA ?
Un Premier Ministre sortant qui n’a aucun pouvoir sur les nouveaux représentants ? Il ne peut rien faire que se retirer sur la pointe des pieds.
Un Roi qui règne mais ne gouverne pas, pourrait-il imposer quoi que ce soit sans être fustigé par ses sujets ? Non, bien sûr que non, il peut juste écouter, suggérer.

Décidément, au pays du surréalisme, nous avons la vue courte. Sans doute trop d’élections en ordre dispersé font que plus personne ne s’est inquiété de l’érosion lente mais continue de notre système de décision.

Ce n’est pas la peine de pointer du doigt un parti plus qu’un autre ou une communauté, voire un représentant. Nous avons simplement permis qu’entre l’élection et la formation du gouvernement, il n’y ait pas de délai, pas d’arbitre, même la Cour constitutionnelle ne reconnaît pas cette lacune (voir le recours MR CAVALIER & Cie février 2011 en pièce jointe).

Pendant ce temps, les vautours européens se préparent à se jeter sur un pays exsangue et lui fixer des règles de “bonne gouvernance”.

Mais sous ce vocable ô combien sympathique se dissimule une oligarchie financière européenne qui consentira à nous prêter à des taux “exemplaires” afin que nous retenions bien la leçon.

Alors question : pourquoi en sommes nous là ?  Parce que nos représentants ont tout simplement céder leur compétences et ainsi transféré la souveraineté du peuple belge à des institutions non élues et donc non démocratiques , telles que l’UE, la Banque centrale, le FMI.

 

Et nous citoyens connaissons bien les incantations de ces institutions supranationales… elles serinent à l’envie que les travailleurs coûtent cher, que l’indexation est une source de maux, que les pensionnés doivent l’être le plus tard possible, …. bref, une orthodoxie comptable indigne de l’évolution humaine. Comment reprocher à un pensionné, qui a travaillé en moyenne plus de 40 ans, de coûter ! Pourquoi donner mauvaise conscience à un travailleur de percevoir un salaire ? Qui ose gommer d’un revers de main un système (indexation automatique) qui n’est qu’une compensation d’une perte de pouvoir d’achat?

Toujours les mêmes en fait, ceux qui s’enrichissent encore et toujours plus, ceux qui s’auto prescrivent des Constitutions ou Traités faits sur mesures , des  parachutes dorés, ceux pour qui le respect de l’autre ne se mesure qu’à l’aune de sa fortune.

 

Cela doit changer, la construction européenne ne doit pas rester un réservoir d’argent pour ces rapaces. Indignons-nous tant que nous le pouvons encore ! Quittons cette monnaie qui nous étouffe, balayons cette Europe mortifère !

Le temps est venu que le citoyen reprenne les rênes de sa destinée. L’Etat belge se délite, prenons le temps de réfléchir à un futur où l’homme reprendrait sa place centrale.

Une voie serait d’écrire une nouvelle constitution pour notre région/communauté, pas une venue de nos élus/spécialistes/caciques, non, elle viendrait du peuple par le peuple pour le peuple.

L’appel est lancé !

Pour la liste citoyenne OSER,

M-R Cavalier,

Didier Vandenheede.

ASSESSE – L’ancienne députée Marie-Rose Cavalier propose une consultation populaire sur l’affaire Dexia. En commençant à Assesse.

Parce que, dans les problèmes financiers qu’engendre la crise de Dexia pour les communes, c’est finalement le citoyen qui en sera la victime, l’ancienne députée Écolo Marie-Rose Cavalier propose l’organisation de consultations populaires dans les communes.

Se basant sur le code de la démocratie locale, elle va entamer des démarches dans ce sens, en commençant par sa propre commune, Assesse. En espérant que d’autres citoyens prennent la même initiative, dans d’autres communes.

Son raisonnement ? Les responsables politiques élus se déchargent trop de ses responsabilités.

Les décisions économiques sont prises de plus en plus loin : à l’Europe, au FMI, et le citoyen n’y comprend plus rien. Il faut que celui-ci reprenne son destin en mains.

Or, explique Mme Cavalier, l’affaire Dexia ne peut se renouveler. « En 1996, lors de la fusion du Crédit communal de Belgique avec le Crédit local de France, on avait promis aux communes des dividendes exceptionnels. C’était une aubaine. À Assesse, j’étais conseillère communale, et tous, sauf moi, avaient voté favorablement, avec entrain. Mais c’était un cadeau empoisonné. »

Il y a eu la première crise, en 2008, et il a fallu renflouer Dexia « avec notre argent ». Puis, maintenant, la nouvelle faillite, à cause du rachat de dettes grecques. « Dexia a joué au casino financier avec notre argent et a perdu. Le gouvernement va emprunter pour nationaliser Dexia, et garantir les dettes de cette banque. Une garantie qui coûtera 6000 € par Belge !»

Il faut sortir de la tutelle des marchés, poursuit l’ancienne députée. «Il est temps que nos communes reprennent leur souveraineté financière en main, mettent en place une banque citoyenne des communes. »

Problème pratique : la loi interdit toute consultation populaire à moins d’un an des élections. Il faudra donc attendre que le scrutin 2012 soit passé. Mais dès à présent, Mme Cavalier va entamer sa recherche de signatures. Gros travail : pour atteindre le quota minimum légal requis, dans une commune comme Assesse, il en faut 1 400.¦

(VA, le 24/10/2011, Article )

Une banque Citoyenne ?  OUI, Evidemment !

Afin que les citoyens aient leur mot à dire !

Le 10 octobre 1996, j’étais amenée, comme conseillère communale de ma commune à devoir voter   sur « l’alliance du Crédit Communal de Belgique avec le Crédit Local de France ». En un mot la fondation de DEXIA.

La volonté affichée par les défenseurs de ce mariage était de s’agrandir pour devenir la 2ème banque après la Générale de Banque et de se trouver dans les 20 premières banques, en s’implantant partout, afin de prêter aux collectivités locales.

L’avantage pour les communes : des dividendes exceptionnels se montant parfois jusqu’à 12, voire 13% sur les placements !

Une ombre au tableau cependant, on évoquait déjà la différence de gestion du Crédit local de France puisque celui-ci travaillait davantage sur les capitaux internationaux alors que les fonds belges étaient issus de l’épargne des particuliers.

Quelle aubaine donc pour les communes de se voir ainsi récompensées grassement….

C’est donc avec entrain que mes collègues ont voté oui à ce mariage d’argent !

Ce scénario s’est passé de la même manière dans toutes les communes et provinces belges.

Contre l’enthousiasme unanime, j’ai voté non, car à l’époque déjà, j’étais très méfiante du fait que les décisions allaient se prendre au sein d’une structure bien plus éloignée.

Il faut d’ailleurs savoir que les représentants des communes ne pouvaient pas changer les ordres du jour des assemblées…donc peu de poids…

Méfiante aussi quant aux pourcentages octroyés …n’était-ce pas là un cadeau empoisonné ?

15 années plus tard, on voit que oui.

DEXIA dont la mission principale visait l’aide aux communes a joué au casino financier avec notre argent et a perdu.

En 2008, lors de la 1ère crise bancaire, le fédéral à renfloué DEXIA avec notre argent. Les mauvais placements Américains, principalement les subprimes étaient à la source  de la 1ère faillite.

Toutefois, lorsque l’on totalise les capitaux mondiaux évaporés, les subprimes ont bon dos, c’est le système bancaire et son bras boursier qui sont à mettre sous la loupe afin de comprendre.

En 2011, c’est le rachat par Dexia d’une partie des dettes Grecque, Portugaise et autres qui occasionne une nouvelle faillite. DEXIA est la première banque européenne qui tombe sous le poids des spéculations des banquiers sur  la dette des pays de l’euro. D’autres suivront…

Le gouvernement emprunte aujourd’hui 4 milliards d’euros pour nationaliser la banque DEXIA. De plus il garantit 53 milliards d’euros pour les dettes et les mauvais placements du holding DEXIA appelés « bad bank ».Cela se monte à 6.000 euro par personne! En notre nom! Avec notre argent!

Si on comptabilise l’ensemble des garanties, tant pour les banques que pour le Fonds de Stabilité Financière, octroyées par l’Etat belge, cela se monte à 13.900 euro par habitant. Tout cela pour être, soi-disant, solidaire avec la Grèce et sauver les communes. En fait, ce sont les risques que les banquiers ont pris qui sont aujourd’hui répercutés sur nous.

Maintenant que le holding des communes et des provinces est virtuellement en faillite,  tout l’argent investi par les régions est perdu pour tout le monde.

Il est temps que nous mettions en place des politiques qui  protègent nos communes de ce casino financier.

Il est temps que nos communes reprennent leur souveraineté financière en main afin de pouvoir mener des politiques qui privilégient le bien commun, avec des ressources gérées de manière éthiques et durables.

Il est grand temps que les communes se retirent de DEXIA et forment une BANQUE CITOYENNE sous contrôle des citoyens en collaboration avec d’autres banques coopératives et publiques.

A l’occasion du sommet UE  de 23/10, qui va prendre des décisions historiques sur la dette de la Grèce, sur les banques et sur l’euro , j’annonce le lancement d’une demande de consultation populaire communale dans ma commune d’Assesse et une demande de consultation populaire provinciale dans la province de Namur sur la question suivante :

« Est-ce que les Communes et les Provinces doivent prendre des initiatives pour mettre en place une « Banque citoyenne et coopérative »* des communes ?

Je sais que les citoyens auront à cœur de signer le formulaire adéquat car ils se verront ainsi redevenir  acteurs dans la reprise en main de leur argent et ainsi de leur destin.

Je les appelle tous à nous rejoindre dans la collecte des signatures nécessaires de manière à lancer de pareilles demandes de consultation populaire partout où ils vivent.

 * C’est à dire une banque à portée régionale ou nationale qui récolte l’argent des épargnants afin d’octroyer des crédits à l’économie régionale ou nationale

M-Rose Cavalier,

Ex députée régionale et ex-conseillère communale.

 

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